Psychologue de formation, Sika Edith est Directrice générale de Spark’Line, une entreprise spécialisée dans la relocation, le développement durable et l’événementiel. Avec plus de 25 ans d’expérience dans la gestion des ressources humaines de plusieurs grosses entreprises, la patronne de Spark’Line fait aujourd’hui partie de ces dames qui croient en leurs potentialités et savent les exploiter à fond. Cela se traduit notamment par les nombreuses activités qu’elle mène à travers son entreprise.
« LES FEMMES DOIVENT SE DÉPARTIR DES PRÉJUGÉS »
SIKA Edith (Directrice générale de société) Koundan
Concevant des études spécifiques telles que les bilans sociaux, les bilans des compétences, Sika Edith aide les entreprises à réaménager leur département des ressources humaines et contribue à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Sans oublier qu’elle s’occupe aussi de la relocation et possède par ailleurs un service dédié à la mobilité internationale dont la vocation est d’accueillir et de favoriser une meilleure intégration des étrangers qui arrivent pour la première fois en Côte d’Ivoire.
Elle fait également de la domiciliation.
On pourrait être impressionné par une telle polyvalence, mais ce n’est pas tout. Sika Edith apporte aussi son assistance aux chefs d’entreprises qui ont besoin de se tailler un certain comportement pour avoir une audience vis-à-vis de leurs employés. Et pour couronner le tout, elle a un goût prononcé pour tout ce qui est artistique. Il n’est donc pas étonnant qu’en plus de ces différentes activités, la Directrice générale de Spark’Line soit très attachée à sa marque de vêtements ‘‘RUFF N ROCK’’.
Cette autre branche de son entreprise, dirigée par son fils, s’occupe de la personnalisation des objets, des vêtements et de tout support qu’on utilise pour s’exprimer.
Comment a-t-elle réussi à se hisser à un tel niveau alors qu’en Afrique, en général, les pesanteurs d’ordre socioculturel empêchent de nombreuses femmes d’émerger? «Il est vrai que par le passé, c’est la femme qui dans nos traditions devait s’occuper de toute la famille; elle devait aller au champ ; chercher de quoi manger etc. Mais je crois aujourd’hui, il faut qu’on dépasse ce stade. Les femmes africaines doivent se départir de ce rôle passif qu’on leur a attribué. Toutes les femmes ont les ressources qu’il faut pour réaliser de grandes choses », confie, avec conviction, la première responsable de Spark’Line. Féministe, Mme Sika l’est.
Mais, cela ne l’empêche pas pour autant de bien vivre sa vie de femme au foyer. D’ailleurs, selon elle «Lorsque la femme est mariée,il lui faut la bénédiction de son mari pour réussir dans ses entreprises parce que si ce n’est pas le cas, ce sont des problèmes de famille à n’en point finir. Il faut donc que la femme ait l’appui de son époux et de ses enfants ». Comme quoi, en plus d’avoir réussi au plan professionnel,Sika Edith a aussi réussi sa vie de couple. Qui dit mieux.
Francis Yao