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Viviane EFF0 (actrice): « La coiffure africaine est planétaire »

viviane effo

Elle a souvent campé les rôles qui l’ont rendue célèbre dans l’univers hermétique du cinéma ivoirien et nigérian. Notamment « Nafi », une série télévisée qui fait un tabac dans toute l’Afrique francophone ; « La femme, mon amie », un film de sensibilisation sur le planning familial et la reproduction… Viviane Effo, c’est d’elle qu’il s’agit, voit grand. Elle nous explique son amour pour le 7ème art. Et nous parle de la beauté et de la tresse.

Amour pour le 7ème art

C’est une passion. Depuis mon enfance, j’admirais beaucoup les farces des actrices Miss Taylor, Marilyn Monroe
surtout. Je prenais plaisir à les imiter, au point où l’un de mes oncles résidant aux USA aujourd’hui m’a fait savoir
qu’il m’amènerait à Hollywood quand je serai une grande demoiselle. Je souhaite que ce rêve se réalise. (Sourire).
Pour moi, le cinéma, c’est une véritable passion. Il nous ouvre des portes et il éduque. Par exemple, dans le film
que j’ai tourné (« La femme, mon amie » NDLR), on parle du planning familial. C’est un film à caractère éducatif.
Ce feuilleton parle des jeunes filles qui se font engrosser à 13 ou 15 ans. Ici, il s’agissait de leur montrer comment
prendre la pilule. Le cinéma a aussi un caractère culturel…Une chose est certaine, avec le cinéma beaucoup de
pays ont su imposer leur culture et se faire connaître. En Côte d’Ivoire, on a beaucoup de choses à offrir au public.
Il est temps qu’on se penche davantage sur la production et le niveau de vie des acteurs dans notre pays. C’est
très important. Notre patrimoine culturel est riche. Mon rêve que notre pays s’impose dans le cinéma comme le
Nigéria, le Burkina Faso, le Ghana.

Le métier d’acteur

Pour devenir actrice ou acteur, il faut aimer le métier. On ne vient pas au théâtre ou au cinéma parce qu’on a
échoué quelque part. Moi, j’ai fait de grandes études et même travaillé dans une société. Juste pour dire que je
suis venue au cinéma par pure passion. Le cinéma, c’est comme une drogue pour moi et, je ne peux pas m’en passer.
Quelle que soient les difficultés qu’on rencontre, j’ai foi qu’un jour nous allons nous en sortir. Nous devons prendre en exemple nos grandes soeurs Akissi Delta, Djeudjessi pour ne citer que celles-là. Ces femmes ont persévéré pour arriver là où elles sont. Et je leur tire le chapeau. Elles doivent nous servir d’exemple.

Avis sur la beauté…

Toutes les femmes sont belles, il n’existe pas de vilaines femmes. C’est à travers le regard de celui qu’on aime
qu’on voit la beauté. La beauté africaine aujourd’hui est en train de gagner du terrain. Je me rappelle qu’à l’époque
les femmes qui avaient des rondeurs étaient très complexées. Pareil pour celles qui avaient de fortes poitrines.
Les femmes africaines sont vraiment belles. Nous avons une chance, notre teint n’a pas besoin de rayons solaires,
contrairement aux Européennes. Côté cheveu, la femme africaine a de beaux cheveux, surtout quand elle se tresse.
.

… la tresse

Je demande à mes soeurs de rester naturelles. Qu’elles se tressent. La coiffure africaine est planétaire. La preuve,
les noires américaines ont commencé à s’intéresser à nos tresses. Idem pour les Européennes. La tresse africaine
est la meilleure au monde. Malgré nos cheveux crépus, nous avons la possibilité de faire toutes sortes de modèles.
Enfant, il m’arrivait souvent de me faire des nattes moi-même. Je suis une fan de la mode africaine. C’est pourquoi,
je félicite la venue de « Koundan Magazine ». C’est un repère pour nous les femmes. Que ce magazine
se positionne sur l’échiquier mondial, parce qu’il est vraiment riche en contenu et en fond. C’est mon plus grand
souhait. Beaucoup de courage à cette équipe qui se bat pour le bonheur de la gent féminine.

Florence Edie

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