Elle a plusieurs cordes à son arc. Rien ne lui est inconnu. Liliane Gaoussou alias Lyly Plus est une femme battante qui a décidé de se mettre au service dela gent féminine. Outre l’ONG qu’elle a créée afin de défendre les femmes, les filles et les enfants, Lyly voit grand.
Restauratrice, créatrice de mode, chef d’entreprise…où se situe véritablement Lyly Plus ? Sourire. Partout. Je touche à tout. Depuis 1995, je suis dans la restauration. En 1997, j’ai ouvert un atelier de couture qui a fermé. Ensuite, je suis allée à l’aventure. Aujourd’hui, de retour au pays, j’ai repris mes activités. Côté mode, je veux amener la gent féminine à s’habiller glamour dans nos tenues africaines. Ça nous valorise. C’est pourquoi, j’importe les basins du Mali, du Sénégal et bien d’autres pays. C’est moi-même qui crée mes modèles de façon stylée. Je suis très heureuse de l’arrivée de « Koundan Mag ». Ce magazine va permettre aux artisans de s’exprimer et aux
férus de mode d’avoir une large ouverture d’esprit sur la beauté et la tresse.
Avec toutes ces occupations, comment arrivez-vous à prendre soin de votre enfant ?
Je suis une mère poule. Avant de vaquer à mes occupations, je prends soin de mon bout’ chou, il me coûte très cher d’ailleurs (sourire). Même absente, je suis toujours au bout du fil pour m’enquérir de ses nouvelles. Une chose est sûre, je lui donne toute l’affection qu’il faut. C’est très important. C’est lui ma source de motivation.
Votre secret pour rester toujours belle malgré vos nombreuses activités ?
Hum ! Rien de spécial. Je me repose beaucoup après le boulot. Je bois beaucoup d’eau. Côté sport, je fais du vélo à la maison. Le matin, je prends soit un jus de fruit ou une tasse de thé. Je grignote peu. Parlant de maquillage, je me démaquille toujours avant de me coucher. Ensuite j’applique ma lotion et je mets ma crème de nuit. En tout cas, il faut que mes soeurs sachent que le repos est le plus grand remède de la beauté.
La tresse, ça vous dit ?
Oui. J’adore beaucoup les tresses. Mais compte tenu de mes obligations, je me tresse de temps à autre. Sinon, je raffole des grosses nattes (modèle sénégalais). Petite, il m’arrivait de tresser ma poupée. Rire. Juste pour dire qu’il m’arrive souvent d’essayer de tresser mes nièces.
Peut-on dire que vous êtes une femme comblée ?
Oui. En ce sens que je suis une femme battante qui sait où elle met les pieds. On ne finit jamais d’apprendre et d’écouter.
Vous venez de mettre en place une ONG pour défendre les femmes et les filles, quels sont vos objectifs ?
Le DFFI (Défendre les femmes et les filles) est une ONG non gouvernementale, apolitique et laïque de droit ivoirien
qui a un champ d’action national et international. Elle a pour vocation de promouvoir et de garantir les droits des femmes et des filles en difficultés afin de leur assurer un mieux-être social, culturel, éducatif, psychologique …En somme, cette ONG a pour but de défendre la gent féminine.
Des projets ?
Nous avons en projet la construction et l’équipement d’un centre d’accueil en Côte d’Ivoire. Il comprendra un centre d’apprentissage et de formation professionnelle (couture, coiffure, poterie, artisanat,cuisine, hôtellerie…), une maternité de dix lits, un centre de loisirs avec des aires de jeux, une pouponnière pour les bébés orphelins ou abandonnés et bien d’autres choses.
Vos attentes…
Nous voulons restaurer la dignité de la femme par une indépendance économique gage de paix sociale et aider à l’éducation et à l’encadrement des jeunes filles, éducatrices de demain.
Florence Edie