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FAMILLE RECOMPOSÉE: COMMENT GÉRER LES ENFANTS ?

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Elles sont nombreuses de nos jours, les familles où la paix et la sérénité ont foutu le camp à cause de la mésentente entre les enfants et leur belle-mère ou beau-père. Des crises de nerf incessantes, des disputes à n’en point finir… Lorsque ce ne sont pas les enfants qui partent de la maison parce qu’exténués et traumatisés par les crises d’hystérie d’une marâtre ou d’un beau-père, c’est souvent la belle-mère ou le beau-père qui est obligé de s’en aller, accusé de ne pas aimer suffisamment les enfants de son conjoint. Comment s’y prendre lorsqu’on est amené à gérer et à composer avec les enfants conçus hors-mariage? Faut-il prendre partie dans une situation de mésentente entre son conjoint et ses enfants issus d’une autre liaison? Que faire lorsque tout semble fini ? Ce sont autant d’interrogations qui donnent l’insomnie à de nombreuses personnes.

Dans un couple, lorsque l’un des conjoints est amené à composer avec des enfants qui ne sont pas les siens, la tâche n’est pas aisée. Comment se faire accepter par ces enfants ou encore comment les traiter comme ses propres enfants? La question n’est pas oiseuse. L’inquiétude est certainement légitime, d’autant qu’en général les enfants issus d’une autre liaison considèrent la nouvelle épouse ou le nouvel époux comme celui ou celle qui a provoqué le départ de leur mère ou de leur père ? De même, l’on est toujours tenté de privilégier ses propres enfants.

Aimer les enfants de l’autre comme ses propres enfants

Certes, en général une femme ou un homme qui vient trouver des enfants dans un foyer part quelque peu handicapé par le fait qu’elle ou il est dans l’obligation morale de s’occuper d’eux comme ses propres enfants. Mais que faire lorsque ces enfants ont du mal à accepter la femme comme leur mère? Que doit-elle faire lorsque les enfants de son mari lui manquent de respect? Doit-elle dès les premiers moments être sur la défensive et rendre coup pour coup ou doit-elle au contraire jouer la carte de la tolérance et de la patience? On pourrait répondre qu’il vaut mieux pour elle de ne pas, dès les premiers écarts de comportements des enfants, se braquer contre eux et de ne pas les voir comme des adversaires avec qui elle se mettrait en position de rivalité. Car, l’enfant qui voit sa mère partir de la maison peut avoir été blessée. Et cette blessure peut certainement avoir causé en lui le désir de vengeance à l’égard de la nouvelle compagne de son père. Il appartient donc à la nouvelle épouse de savoir raison garder et d’apprivoiser la violence verbale ou l’impolitesse des enfants en leur donnant de l’amour et de la tendresse.

Eviter la discrimination

S’il est une attitude à éviter pour une femme vivant dans un foyer où elle doit cohabiter avec des enfants issus d’un précédent mariage, c’est celle qui consiste à mettre une discrimination entre ces derniers et ses propres enfants. Elle doit les aimer et leur offrir des cadeaux au même titre qu’aux siens. En manifestant cet amour, elle peut certainement gagner l’affection et la confiance des enfants de son mari. Toutefois, que faire au cas où malgré ses efforts rien ne change? Il faudra que la femme en parle à son mari afin que des solutions soient trouvées. Auquel cas, la patience ayant des limites, la femme pourrait à un moment donné, se voir dans l’obligation de réagir désagréablement vis-à-vis des enfants pour préserver une certaine dignité. Ce qui pourrait envenimer leurs rapports déjà tendus. Il appartient donc à l’homme de prendre ses responsabilités et de régler les problèmes avec douceur mais aussi avec fermeté lorsque la situation l’exige.

L’homme face à ses responsabilités

Il est délicat pour un homme de se retrouver à régler des différends entre ses enfants et son épouse. Tout simplement parce qu’il court le risque d’être accusé de prendre partie. Au fait, ce que chacun (sa femme et ses enfants) attend de lui, c’est qu’il prenne position de son côté et contre l’autre. Ce qui en soi est un gros piège dans lequel il ne devrait pas tomber. Il doit pour ce faire, manoeuvrer avec prudence, avec tact et éviter de prendre des décisions sous l’effet de l’émotion et de la colère. En bon père de famille, il doit pouvoir faire accepter aux enfants sa nouvelle femme comme leur mère et à cette dernière il doit faire connaître la nécessité de considérer ses enfants comme les siens. Il faut qu’il sache tenir un langage de vérité et demeurer dans une position conciliante. Il doit aider les uns et les autres à s’accepter mutuellement. Il faut également éviter de prendre des décisions à l’insu de l’autre, savoir passer du temps en famille (restau, plages, sortie en famille etc) pour organiser et consolider les liens. Mais, tous ces efforts pourraient être réduits à néant, si l’homme laissait son ex venir aggraver la situation.

Francis Yao

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