Madame Amah Téhoua (ancienne vise présidente de l’assemblée nationale): « La première chose pour réussir, c’est d’avoir confiance en soi. »
Amah Marie Tehoua est une femme politique ivoirienne. Maire ,députée et de vice-présidente de l’Assemblée nationale. Elle a été ministre de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé dans le Gouvernement Charles Konan Banny.
Bonjour madame la vice-présidente de l’Assemblée nationale,vous respirez la grande forme en ce moment. On peut connaître votre secret ?
Je n’ai pas de secret particulier. Comme certainement beaucoup de femmes, je fais beaucoup
d’exercices. Je dors tôt et je me lève tôt. A mon avis, c’est peut-être cela mon petit secret.
Comment vous sentez-vous dans vos habits de députée et de vice-présidente de l’Assemblée nationale ?
Disons que je suis député depuis 2000. Bien avant, j’ai été maire. En quelque sorte, c’est un
prolongement. Le maire s’occupe surtout du développement local et de la commune en
particulier. Alors que le député, c’est un élu national. Il réfléchit, propose et vote des lois pour
la nation. C’est sans doute la petite différence. Sinon, je me sens tout à fait à l’aise dans ma
peau d’élue.
Quelles sont vos priorités pour Bongouanou, votre circonscription ?
Vous savez Bongouanou, c’est la première capitale de la boucle du cacao en Côte
d’Ivoire.Malheureusement le développement local de cette commune n’a pas connu l’essor
escomptédans les années du boum du cacao. Ce qui fait que c’est une localité qui a encore
besoin de beaucoup d’infrastructures. C’est un peu ça nos préoccupations. Vous savez qu’à
Bongouanou, on a des problèmes d’eau et d’électricité.Ce sont les deux premiers moyens
qu’utilisent les entreprises. Donc une ville qui a des déficits en eau et en électricité a du mal à
attirer les entreprises.
On vous appelle souvent la députée « choco ». Est-ce parce que vous êtes proche de votre population ?
Oui, je pense que c’est cela. C’est la population qui m’a donné ce nom. Elle exprime ainsi son côté affectif. Selon moi, je réponds à l’image de l’élue qu’elle attendait.
Vous faites partie des femmes leaders qui se battent pour sortir leurs soeurs de la pauvreté. Un mot sur ce combat exaltant…
Ce n’est pas un combat particulier, comme vous le dites.De nombreuses femmes créent des entreprises et en même temps proposent et donnent du travail aux femmes comme aux jeunes. Par ailleurs, elles encadrent les femmes.Seules à leur niveau, elles ne peuvent pas encadrer beaucoup de monde. Par les conseils et les dons, nous les aidons aussi à se prendre en charge et les orienter vers les secteurs les plus porteurs. Un conseil à celles, surtout aux femmes du monde rural, qui ont envie de se frayer un chemin.
Je pense qu’à ce niveau, chacun peut donner son exemple.Je peux donner mon avis et voir comment on peut les aider. Ne serait-ce que parce que j’ai un certain âge, j’ai mon parcours et je peux donner des conseils. La première chose pour réussir, c’est d’avoir confiance en soi. Les Ivoiriennes ont raison d’avoir confiance en elles. A partir de cette confiance, chacune essaye de voir quels sont ses atouts. Afin de s’orienter en fonction de ses propres atouts.
Rituels beauté
Quelle est votre référence en matière de beauté ?
(Rire). Là, c’est une colle. Pour les femmes de ma génération, à l’époque c’était madame Thérèse Houphouët-Boigny (rire). Je dirai aussi ma maman, comme le dit tous les enfants.Sans oublier, que ma grand-mère aussi était une belle femme.
De quoi se compose votre trousse de maquillage ?
C’est une trousse de maquillage classique, pour toutes les Africaines. Le crayon, du rouge à
lèvres, la poudre et le fond de teint.
Votre routine en soin du corps ?
La crème de corps, tranquillement. Et, lorsque j’ai un peu de temps, je fais un peu de gommage voire avec un peu de citron sur le visage. C’est une très bonne asperge (Rire). C’est vrai, ça pique un peu, mais après, vous rincez. C’est un anti-ride et ça laisse votre peau reposée.
Votre parfum préféré.
J’aurai du mal à le dire. Parce que c’est un parfum européen. Les Ivoiriens se sont plus lancées dans la coiffure, la couture et moins dans le cosmétique. Parce que ça demande d’autres moyens. Si une soeur lance une senteur, je pense que j’en mettrai.
Côté produits bio, qu’est-ce que vous utilisez ?
Le beurre de karité. Et avant quand, on en trouvait, l’huile d’amande de palmiste. Mais, on en
trouve de moins en moins.(…) Je sais que vous voulez tout savoir. J’utilise le savon noir au moins deux fois par
semaine, le soir (Rire). Quand vous l’utilisez, vous n’avez pas de boutons.
Votre opinion sur la mode africaine…
Les Africaines sont très sensibles à la beauté. Dans le milieu des femmes, quand on parle de la mode africaine et de l’élégance,on parle d’Abidjan, de l’Europe etc.
Avez-vous un conseil particulier à donner à nos lectrices pour qu’elles soient plus belles ?
Il faut savoir prendre du repos quand il le faut. Bien dormir permet d’avoir une bonne mine. Surtout faire beaucoup d’exercice.Les Ivoiriennes sont très paresseuses sur ce point là. Le sport est très important pour notre santé. Ce n’est pas facile, mais faire de l’exercice physique au moins deux fois par semaine et on est au mieux de sa forme.
Une astuce pour entretenir les cheveux.
Non, pas d’astuces particulier pour l’entretien des cheveux. A titre personnel pour des questions de temps, je ne me tresse pas beaucoup. Je me tresse quand le besoin se présente. C’est-à-dire, quand je vois un modèle qui me plaît, je le reproduis sur ma tête.
Entre la coiffure et la tresse, qu’est-ce que vous aimez le plus ?
C’est la coiffure parce que c’est rapide. Pour les plus jeunes, la tresse est vraiment jolie.
Votre avis sur la tresse africaine.
C’est ce qui nous diffère de la coiffure européenne. C’est un atout pour les femmes africaines.
Après avoir jeté un regard sur le magazine, vos impressions ?
C’est avec beaucoup de plaisir que je l’ai feuilleté. C’est un magazine de qualité et les thèmes
abordés sont intéressants. Surtout qu’on parle de mode, de coiffure. Moi, j’ai beaucoup aimé
les bijoux africains à l’intérieur du magazine. C’est un domaine où les Africaines excellent,
mais qui n’est pas promu. Sinon, c’est un secteur d’activité qui pourrait permettre aux femmes
de se réaliser.
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