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L’endométriose, une maladie mystérieuse

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Règles douloureuses et abondantes, crampes pelviennes, douleurs abdominales ou lombaires, fatigue… l’endométriose est une maladie gynécologique des plus mystérieuses, fréquente mais hélas, trop souvent négligée et mal diagnostiquée.

Une muqueuse baladeuse

Chez les femmes atteintes d’endométriose, le tissu recouvrant la cavité utérine (l’endomètre) se développe dans d’autres parties de la cavité abdominale. Il peut ainsi s’attacher sur le col utérin, les trompes, les ligaments, les ovaires, le péritoine, le vagin, la vulve… Parfois même, cette muqueuse se retrouve sur des organes non génitaux : vessie, cæcum, appendice, côlon, sigmoïde, intestins…

Ces bouts de muqueuse suivent le rythme hormonal comme s’ils se trouvaient dans l’utérus. Ainsi à la fin du cycle, les lésions d’endométrioses se congestionnent et saignent durant les règles. Mais à l’inverse des menstruations évacuées du corps, le sang du tissu « égaré » n’a pas d’issue. Les tissus proche des lésions sont ainsi enflés et douloureux, irrités par les saignements.

Une maladie mystérieuse et fréquente

Ce trouble apparaît aujourd’hui comme l’une des maladies gynécologiques les plus méconnues et malgré de nombreuses hypothèses, ses causes restent à déterminer. Une étude américaine sur près de 4 000 femmes a permis d’établir que les membres d’une famille où une femme est atteinte d’endométriose sont plus souvent victimes de la même maladie. Mais la cause exacte reste mystérieuse, on dispose tout au plus d’hypothèses :

La métaplasie : phénomène durant lequel un tissu se transformerait en un autre tissu. Dans le cas de l’endométriose, le tissu péritonéal se transformerait en tissu de l’endomètre à cause de facteurs qui reste à déterminer (hormones, etc.) ;

La transplantation de cellules endométriales dans des régions où elles devraient être absentes. Ce transport pourrait se faire via les voies lymphatiques, vasculaires, tubaires ou suite à un acte chirurgical gynécologique (curetage, césarienne, épisiotomie).

 Des symptômes très variés

Cette maladie peut être à l’origine d’infertilité ou de douleurs pelviennes. Bien que quelques malades ne ressentent aucun symptôme, la plupart se plaignent de règles douloureuses et abondantes, surtout vers le 3e ou 4e jour du cycle. Les cycles peuvent également être perturbés. Symptôme le plus souvent rencontré, la douleur peut varier dans sa date, sa durée et son apparition par rapport aux règles et même sa localisation : pelvis, abdomen, lombaires, etc. Des douleurs pendant les rapports sexuels ; l’apparition de kystes ; d’intenses crises de fatigue, de douleurs en urinant pendant les règles, de ballonnements douloureux pendant les règles, ainsi que de troubles gastro-intestinaux comme des diarrhées, constipation, nausées…

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