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Marie-Anne Gisèle Assanvo (Pdte de l’AITCI) ‘’ Ma priorité, valoriser le métier de traduction/interprète en Côte d’Ivoire’’

Traductrice Assermentée, Marie-Anne Gisèle Assanvo est la Présidente de l’Association des Interprètes et Traducteurs de Côte d’Ivoire (AITCI). Elle est l’initiatrice de l’application ‘’Web Online TRAD’’, 3e Prix National d’Excellence 2016 dans la catégorie « Innovation Numérique dans un Métier ». Rencontrée cette femme a double casquettes

 

Présidente de l’AITCI, Traductrice…comment alliez-vous votre emploi et vos différentes tâches ?

Je suis Traductrice-Interprète, Coach linguistique (Anglais) et Présidente de l’AITCI. En tant que femme, avec de nombreuses casquettes (épouse, mère, professionnelle…), je pense que tout est une question de leadership et d’organisation. J’ai eu la chance d’être entourée de personnes efficaces et consciencieuses qui gèrent très bien les tâches qui leurs sont confiées. Ce qui me laisse du temps pour mener à bien toutes mes activités.

Comment est-on arrivé à la création de ‘’Online TRAD’’ ? Ses objectifs ?

‘’OnlineTRAD’’ est né de notre volonté de faciliter la tâche à nos clients, en digitalisant tout le processus de traduction en offrant une cotation en ligne gratuite, un paiement en ligne et une livraison des documents traduits aux clients à leur convenance. De ce fait, notre client n’a plus à se déplacer et peut vaquer à ses occupations sans avoir à affronter les affres des embouteillages. En 2016, cette application web, a obtenu le 3e Prix National d’Excellence du Ministère de l’Economie Numérique dans la catégorie « Innovation Numérique dans un Métier ». 4 ans après, nous voulons lui donner une dimension plus grande en l’ouvrant au secteur de la traduction et de l’interprétation en Côte d’Ivoire.

Qu’est-ce qui vous a motivé à briguer la présidence de l’AITCI ?

Je suis une rêveuse et une fonceuse. Je fais partie de ces personnes qui veulent bâtir un monde plus fort. A l’instar du Sénégal, du Cameroun ou du Burkina Faso, pour ne citer que ceux-là, je rêve d’une industrie forte et solidaire, dans laquelle les praticiens sont tous certifiés et suivent un programme de Développement Professionnel Continu (DPC) qui assure leur accréditation au sein de notre association. Mais aussi, un contexte dans lequel les praticiens peuvent vivre décemment de leurs métiers et enfin où les femmes sont valorisées, encouragées et leurs droits reconnus et respectés pour leur donner les mêmes chances que les hommes de ces métiers.

En prenant la tête de l’AITCI, quelles étaient vos priorités ?

D’abord la valorisation des acquis professionnels afin que chaque praticien autodidacte obtienne une certification sur la base de ses expériences et d’une formation complémentaire. Ensuite, la valorisation des métiers en Côte d’Ivoire dans le souci de faire connaitre les spécificités de ce métier, ce qu’il faut pour le pratiquer et en vivre décemment, ce qu’il faut savoir en employant un traducteur/Interprète afin de faciliter son travail, etc. Enfin, la valorisation et l’autonomisation de la femme traductrice et Interprète en Côte d’Ivoire pour qu’elle soit le pilier de l’avenir des métiers dans notre pays.

Quelles actions avez-vous mené pour le compte de cette association et quels en sont les résultats ?

Créé en Février 2019, nous avons automatiquement entrepris les démarches de reconnaissance d’existence auprès des autorités nationales et sommes en attente de la signature de l’arrêté par le Ministre de l’Intérieur.

Nous avons également engagé des rencontres avec les autorités locales et les institutions internationales pour les informer de notre regroupement professionnel.

Enfin, nous avons entrepris des entretiens avec les acteurs  du secteur ivoirien pour une adhésion massive. C’est un travail de longue haleine, ralenti par la pandémie du Covid19 mais inexorablement en marche.

Combien de membres comptez-vous ?

Nous avons une centaine de membres à ce jour

Quelles sont les limites de vos actions ?

Nous avons un mandat de sensibilisation, d’accompagnement de nos membres ainsi que de plaidoyer pour notre secteur.

Dites-nous, quelles sont les qualités d’une bonne présidente ?

Tout responsable doit être représentatif du groupe qu’il conduit. Il doit être accessible, à l’écoute des autres, diplomate et rassembleur.

Peut-on dire qu’en Côte d’Ivoire, la profession de Traducteur/Interprète nourrit son homme ?

Oui et j’en suis la preuve vivante depuis près de 10ans.

Parlant de Beauté, quelles sont les coiffures que vous avez l’habitude de faire ?

Je suis une locksée, naturelle pure. Néanmoins, ce style permet de faire tout type de coiffures.

Vos astuces pour garder votre fraîcheur au cours d’une journée de travail ?

Marcher souvent dans le bureau, boire beaucoup d’eau, s’hydrater le visage avec un brumisateur.

Un appel à l’endroit des femmes…

Je voudrais leur dire de croire en elles car elles sont une perle chacune. La vie n’est pas facile en général et encore moins pour les femmes du fait de plusieurs facteurs limitant. Néanmoins, je les invite à se concentrer sur une chose à la fois, de le faire avec excellence, et à coût sûre, le succès suivra au moment opportun.

Par Rwan Guettan’N

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