Une mauvaise hygiène de vie des parents peut provoquer d’importantes répercussions sur la croissance, le développement et la santé de leurs enfants.
Arrêter de fumer ou de boire de l’alcool durant la grossesse, faire de l’exercice, opter pour une meilleure hygiène de vie… autant de règles adoptées par les femmes enceintes. Si on a longtemps estimé que les habitudes alimentaires des futures mamans pouvaient avoir un impact sur le bien-être de l’enfant. Le mode de vie, non seulement des futures mères mais également des futurs pères peut donc avoir un impact direct sur le bien-être de la progéniture, « influençant le risque de maladies chroniques futures ».
« Alors que l’accent actuellement mis sur les facteurs de risque tels que le tabagisme et la consommation excessive d’alcool est important, nous demandons une sensibilisation accrue à la santé avant la particulier en ce qui concerne la nutrition » confie-t-elle.
- Les conséquences d’une mauvaise hygiène de vie sur l’enfant
Chez les futurs parents, l’alimentation et le mode de vie influent directement sur les gamètes (ovules et spermatozoïdes). Celles-ci jouent un rôle primordial sur la qualité de l’embryon et donc sur la santé future du bébé, avec d’éventuelles mutations génétiques, modifications cellulaires, métaboliques, etc.
Ces mutations peuvent avoir des conséquences durables à l’âge adulte et peuvent ainsi augmenter le risque de maladies métaboliques (diabète, obésité, etc.), de problèmes cardiovasculaires, immunitaires ou neurologiques.
L’obésité ou le surpoids chez l’homme ou la femme entraînent des risques de maladies cardiaques, de diabète ou d’accident vasculaire cérébral chez le futur bébé. L’obésité maternelle augmenterait les niveaux d’inflammation et d’hormones, ce qui peut directement altérer le développement de l’œuf et de l’embryon et provoquer ainsi des risques de maladies chroniques au cours de la vie de l’enfant. Aussi, l’obésité paternelle entraîne la dégradation de la qualité des spermatozoïdes et augmenterait également le risque ultérieur de maladies chroniques chez l’enfant.
- Surveiller son alimentation
Le tabac, l’excès d’alcool, de sucre ou de caféine, la malnutrition ou une alimentation déséquilibrée constituent également des facteurs potentiels de danger durant le développement de l’enfant à naître. A l’origine de l’étude suggèrent aux couples en période de conception ou même avant c’est-à-dire quelques semaines, mois, voire années avant la grossesse de veiller à adopter une alimentation équilibrée et un mode de vie sain. « Cela aiderait vraiment votre futur bébé si vous commenciez, dès l’adolescence, à prendre de l’acide folique, à manger sainement (plus de fruits et de légumes et moins de malbouffe), à cesser de fumer, de boire de l’alcool et de consommer des drogues récréatives », poursuit la chercheuse. « Toutes ces choses sont importantes à faire avant même d’envisager la conception d’un enfant » conclut –elle
Amy N’Diaye