Le chanteur Bihem Galliet, le quatrième membre du groupe ‘‘Les Galliets’’, qui mène sa carrière au bord de la lagune Ebrié, a présenté à la Presse ce samedi à la Maison de la Presse au Plateau, son premier album solo de 12 titres baptisé ‘‘Wanfê’’. Dont l’un des morceaux phares, notamment ‘‘Pays-là est doux’’, semble prendre résolument le contre-pied de la chanson ‘‘On dit quoi Président’’ du duo Zouglou Yodé – Siro, qui crée le buzz depuis le 03 juillet dernier en Côte d’ivoire.
La Maison de la presse au Plateau a accueilli du monde récemment entre 15h à 17h. En effet, l’artiste Bihem Galliet, le quatrième membre de la formation ‘‘Les Galliets’’ qui mène sa carrière à Abidjan, présentait officiellement à la Presse et au monde du showbiz, son premier album solo de 12 titres baptisé ‘‘Wanfê’’. Dont l’un des titres phares, en l’occurrence ‘‘Pays-là est doux’’ contre-attaque la chanson ‘‘On dit quoi Président’’ du duo Zouglou Yodé-Siro, qui crée le buzz depuis le 03 juillet 2020 en Côte d’ivoire. Tous les invités voulaient donc découvrir le titre ‘‘Pays-là est doux’’ et l’album ‘‘Wanfê’’ en exclusivité.
Ils ont été bien servis par Bihem Galliet et son staff managérial. A commencer par le titre ‘‘Pays-là est doux’’ interprété devant l’assistance par l’artiste, sur un air Zouglou, vu par certaines personnes comme une riposte à Yodé et Siro. « Avant, avant, ils disaient Houphouët voleur. Aujourd’hui, ils disent ADO voleur (…) Pays-là, c’est comment ! Quand on ne mange pas, on n’est jamais satisfait. Parce que on n’est pas du même bord, on parle beaucoup (…) Sauter clôture est mieux, que se faire assassiner (…) Les autres Présidents-là, ils n’ont pas construit des écoles, des hôpitaux, des ponts (…) Ils ont fraya avec l’argent. Et ils veulent nous faire la morale (…) Pays-là est doux … ôôôhh … Pays-là, c’est doux, dêh !!! », disent les paroles, sans ambiguïté, qui prennent le contre-pied de ‘‘On dit quoi Président’’.
Même si Bihem Galliet s’en défend sur la table de conférence, encadré par le chanteur Lago Paulin (son parrain artistique), Cisko l’argent (producteur) et Diarra Ousmane (distributeur). « C’est une pure coïncidence, car j’ai bouclé mon album depuis 2019. Il serait déjà sorti, s’il n’y avait pas eu le coronavirus. Mais c’est aussi ça l’artiste. L’inspiration est inattendue, imprévisible, de part et d’autre », explique-t-il.
Il reconnaît cependant, en répondant aux préoccupations des journalistes, que sa chanson donne des bons points au pouvoir en place. « Vous savez, depuis trois ans, je suis revenu de Paris et je vis ici avec ma famille. Je vois ce qui se passe. Le gouvernement a construit des écoles, des routes, des hôpitaux, des ponts, des universités, etc. C’est une réalité qu’on ne peut pas nier. Je chante ce que je vois, c’est tout. Quand il y a du bon, il faut le relever aussi en tant qu’artiste, et ne pas parler uniquement que de ce qui ne va pas », retorque-t-il.
Avant d’ajouter que côté imperfections, il y a entre autres, le phénomène des enfants en conflit avec la loi, qui entraîne l’insécurité, que le pouvoir actuel doit combattre à tout prix, pour la quiétude des Ivoiriens.
L’artiste a également présenté les 10 autres titres de l’album ‘‘Wanfê’’, dont le titre éponyme signifie la jalousie en langue mahouka. A travers celui-ci, Bihem fustige les jaloux de tout bord, qui sont de vraies gangrènes pour la société. Les textes chantés essentiellement en mahouka, baoulé, français, argot ivoirien, sur des airs de Zouglou, Wôyô, Reggae et de musiques traditionnelles du Bafing parlent aussi d’amour, de paix et de réconciliation. Des thèmes cruciaux pour lui et d’actualité, par ces temps qui commencent à s’agiter en Côte d’ivoire.
L’œuvre arrangée par le trio Alex Sonic – Moctar Tosh – Ducosto, au ‘‘Giga Studio d’Abidjan’’, est une production ‘‘CL Prod’’ de Cissoko Souleymane alias Cisko l’argent. Elle est disponible depuis ce samedi dans tous les points de ventes du pays et sur les plateformes numériques, par les bons soins de la maison de distribution ‘‘Musicolor’’ de Diarra Ousmane et Claude Bassolé.
La conférence de presse était parrainée par M. Bamba Mamadou, mécène, cadre de la région de Touba, représenté par son compatriote M. Bamba Babadjan.
Amy N’Diaye