Informer sur l’article 427 : Sensibiliser la population sur les droits liés à l’avortement sécurisé et les démarches légales. Promouvoir des pratiques sûres : Accompagner les femmes et les jeunes filles à travers un meilleur accès aux services de santé reproductive. Lutter contre la stigmatisation : Encourager un dialogue ouvert et inclusif sur l’avortement légalisé pour déconstruire les tabous. Sensibiliser par les médias : Organiser des campagnes médiatiques, des forums publics et des événements pour mobiliser la société civile.
Tels sont les actions clés de la campagne ‘’ Parce que tu comptes’’. Débuté en octobre 2024, avec la rencontre avec la presse suivi du lancement officiel lors d’un diner gala dans la commune de Cocody, la coordinatrice de ce projet, Mariam Doumbouya a récemment organisé une réunion en ligne le mardi 19 novembre dernier, pour échanger et renforcer la sensibilisation et le plaidoyer autour de la santé sexuelle. Au cours de ces discussions, il était question d’amener les uns et les autres à s’engager dès aujourd’hui pour un avenir où les droits reproductifs des femmes et des jeunes filles en Côte d’Ivoire sont pleinement respectés. Selon elle, la Côte d’Ivoire franchit un pas important en matière de santé reproductive avec les nouvelles dispositions du code pénal ivoirien, notamment l’article 427, visant à garantir un accès sécurisé à l’avortement.
À travers la campagne « Parce que tu comptes », les acteurs engagés appellent à une prise de conscience collective pour protéger et promouvoir les droits sexuels et reproductifs des femmes et des jeunes filles. ‘’L’article 427 du nouveau code pénal clarifie les conditions dans lesquelles l’avortement sécurisé peut être pratiqué, conformément au Protocole de Maputo. Ces dispositions visent à réduire les risques liés aux pratiques dangereuses, souvent causées par le manque d’information et l’inégalité dans l’application des lois. En Côte d’Ivoire, malgré les avancées législatives, les femmes et jeunes filles continuent de faire face à d’énormes défis : les préjugés sociaux entourant l’avortement rendent difficile l’accès à des soins sécurisés. Beaucoup ignorent encore les évolutions légales, ce qui perpétue les pratiques clandestines et dangereuses (…) ‘’ dit-elle. Pour la coordinatrice de ce projet, il est important que chaque citoyen(ne) s’implique activement. Qu’il ne s’agit pas seulement de défendre un cadre légal, mais de construire un avenir où chaque femme et chaque fille peut exercer ses droits en toute sécurité et dignité’’.
‘’Que ce soit à travers la sensibilisation, le soutien aux initiatives locales ou le partage d’informations, chaque action compte. Ensemble, nous pouvons réduire la stigmatisation, changer les mentalités et garantir à toutes un accès équitable à des services de santé reproductive sécurisés’’ conclut-elle. Rappelons qu’au-delà de la sensibilisation, cette campagne qui va durer 18 mois, aspire à créer un impact durable en modifiant les mentalités et en instaurant un cadre où les droits sexuels des femmes et filles sont respectés, partagés et promus.
Florence EDIE