Mathey (Artiste-chanteuse) : « J’aime ma peau noire et je resterai toujours noire. »
Artiste ivoirienne de renommée internationale, Mathey fait de la variété. Après les Génitos et l’orchestre de la marine, où elle a fait ses classes, elle s’est engagée dans une carrière solo au début des années 90. De passage à Abidjan pour la promotion d’un maxi single en prélude à son tout prochain album, Marie Thérèse Niamkey, de son nom à l’état civil, a accepté de s’ouvrir à votre magazine préféré. Entretien.
Mathey a quitté la marine pour se consacrer à la musique. Pourquoi un tel choix?
J’ai toujours été chanteuse. Contrairement à ce que vous pouvez penser, je n’ai pas abandonné l’armée. En tant qu’engagée volontaire, je devais faire 5 années de service obligatoires. Après ces 5 ans, j’ai demandé à partir. Cela m’a été accordé. Je suis allée en France pour poursuivre ma carrière musicale.
Vous êtes constamment à l’extérieur. Qu’est-ce qui vous fait courir ?
Je réside à Paris depuis 2011 à cause de la crise que le pays a connue. Mais, je suis tout le temps à Abidjan. C’est chez moi, je ne peux pas abandonner mon pays.
Vous avez fuit le pays à cause de la crise postélectorale ?
Non. On ne fuit pas son pays. Je partais souvent à Paris bien avant la crise. J’ai enregistré la plupart de mes albums entre Abidjan et Paris, mais il s’est trouvé qu’au moment de la crise, j’avais mon visa qui était encore valable, j’en ai profité pour aller en France, le temps que les choses se calment.
Etes-vous un cœur à prendre?
Oui. Mais pas dans le sens où vous l’entendez. C’est pour dire que tout le monde doit apprendre à aimer. Il ne s’agit pas d’avoir tous les hommes pour soi, mais il s’agit d’aimer son prochain parce que si on apprenait à s’aimer entre nous, la vie serait plus belle pour tous.
Mathey a tout de même quelqu’un dans sa vie…
C’est ma vie privée. Les gens aiment tout dramatiser, j’ai vécu tellement de choses que je préfère garder cet aspect là pour moi seule. Les gens me connaissent pour la musique que je fais, c’est le plus important.
On ne peut voir Mathey sans remarquer sa poitrine. Qu’est ce que cela représente pour vous ?
La poitrine est faite pour allaiter les enfants. Et après c’est aussi un aspect de la beauté de la femme. Que la poitrine soit petite ou forte, peu importe.
Comment entretenez-vous la vôtre?
Je n’ai pas besoin d’entretien particulier. C’est naturel. Comme toutes les femmes, je porte des soutiens pour les maintenir. Mais, il arrive que ça grossisse lorsqu’on grossit et que ça devienne petit lorsqu’on perd du poids.
Vous n’utilisez pas de produit?
Non. Il se raconte que certaines femmes utilisent des produits pour se grossir la poitrine, mais je n’en connais pas. D’ailleurs, je dirai aux femmes de ne pas être complexées. Quelle que soit la poitrine qu’elles ont, elles sont belles. Il n’y a pas que la poitrine qui fait la beauté d’une femme. Il faut juste pouvoir mettre en valeur ce qu’on a de plus beau et le reste suit.
Physiquement, qu’est-ce que vous considérez comme vos atouts?
Je m’aime telle que je suis parce que je considère que je suis unique au monde. Il y a peut-être des ressemblances, mais, Dieu n’a pas créé deux Mathey, il n’y en a qu’une seule et c’est moi.
Qu’est-ce qui, à votre avis, attire les hommes vers vous ?
Rien ne les attire. Ce ne sont que des menteurs. D’ailleurs, on ne peut aimer une personne pour une partie de son corps. Il ne faut pas négliger le physique, mais pour moi le plus important, c’est ce qui est à l’intérieur.
Vous aimez beaucoup les piercings. D’où tenez-vous cela?
Je les aime tout simplement. J’en ai sur le nez et les oreilles, toutes les femmes en ont. J’aime faire ce qui me plaît tout simplement.
A une certaine époque, on a entendu un tas de choses à votre sujet. On vous a notamment attribué une relation amoureuse avec la chanteuse sud-africaine Brenda Fassie. Qu’en est-il ?
Non. Je n’ai pas été éduquée comme ça. Je ne connais pas ces histoires de lesbiennes. J’ai été mariée ici à Abidjan avec quelqu’un que tout le monde connaît. J’ai eu des enfants avec lui. Je n’ai jamais traîné avec des femmes. Brenda est une femme pour qui j’ai beaucoup de respect. Ce n’est pas elle qui m’aimait, mais c’était plutôt son fils qui s’appelle Boungani. Et lorsqu’elle est venue à Abidjan, elle a cherché à me rencontrer. Elle et moi avons chanté ensemble à certains de ses concerts. Elle ne m’a jamais dragué. Il n’y a jamais rien eu entre elle et moi. Je voudrais demander aux Ivoiriens d’aimer leurs artistes et de les soutenir plutôt que de raconter des choses pour les dénigrer et salir injustement.
Avez-vous rencontré le fils en question?
Oui, j’ai rencontré Boungani. Il m’aime beaucoup.
Quels sont vos tenues préférées ?
Je porte tout ce qui me plaît. Que ce soit européen ou africain.
Vous n’avez pas quelques souci à vous habillez ?
Je n’ai aucun problème à ce niveau.
Une astuce de beauté pour toutes ces femmes qui vous aiment et en particulier celles qui rêvent de vous ressembler.
Qu’elles aient le sourire, des pensées positives, la crainte de Dieu et qu’elles aiment leurs prochains.
Y a-t-il un message particulier que vous voulez véhiculer à travers votre coiffure préférée?
Non, pas vraiment. J’ai voulu porter une coiffe particulière. C’est vrai que tout le monde n’aime pas ça, mais ça me plaît. Mais, c’est pour un temps, après je ferai autre chose.
Comment entretenez-vous vos cheveux?
Je mets de la pommade comme toutes les femmes. Mais, la pommade qui me va, car il faut se connaître et savoir ce qui peut aller avec soi avant d’utiliser.
Mathey a-t-elle déjà utilisé des produits décapants?
J’aime ma peau noire et je resterai toujours noire.
Quels sont les évènements qui t’apportent beaucoup d’émotions?
Mes concerts, lorsque je suis en communion avec mes fans.
En jetant un regard dans le rétroviseur, qu’est-ce qui t’a le plus marquée?
La naissance de mes enfants. Ce sont des moments inoubliables pour moi.
Une astuce de cuisine pour clore cette interview.
Il faut faire la cuisine avec amour. On peut ne pas être un cordon bleu, mais lorsqu’on cuisine avec amour, on finit par faire de bons plats.
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