Enquête express/ Covid 19 : Le cache-nez,la star du COVID-19
Faute de confinement, le masque est devenu obligatoire dans le grand Abidjan. Précisément dans le transport en commun (bus, taxi communal…). Alors les commerçants ambulants se sont vite conformés à la mesure. Ces derniers ont abandonné leur commerce habituel pour le cache-nez. Artisanal ou médical ce masque très plébiscitée fait leur bonheur en cette période de Covid 19.
D’Abobo à Cocody en passant par Adjamé et Koumassi, les grands carrefours et artères de ces différentes communes sont occupés par la vente de cache-nez. Nouvelle trouvaille des commerçants ambulants. Chacun y trouve son gagne-pain. Personne ne veut laisser passer l’occasion en cette période de Covid19. Ils ont su s’adapter à la baisse de leurs activités grâce à ce petit business essentiel en ces temps de pandémie. Approchée Mariam K., une vendeuse, nous fait savoir qu’elle a abandonné la vente de mouchoir pour le masque. Chose qui selon elle rapporte en ce moment compte tenu de la propagation de cette pandémie. Pandémie pour laquelle aucun remède n’a encore été trouvé. Surtout que chaque jour en Côte d’Ivoire, des cas sont révélés. Chose qui doit nous interpeller tous. ‘’ Maintenant, les gens n’achètent plus lotus parce qu’il pleut. Or cache-nez là, on est obligé d’avoir sinon si les policiers vous arrêtent dans wôrô wôrô, vous êtes foutus ooh. Parce qu’on le gouvernement a dit de porter ça dans les véhicules en commun’’ confie t-elle. Parlant de la quantité vendue par jour, elle nous répond qu’elle peut faire une recette de 5000 à 10000frcs /jour. S’il ne pleut pas par rapport à son négoce de lotus. En pagne, en tissu ou chirurgicaux, il y en a pour tous les goûts. Le regard ému et fatigué, c’est un autre vendeur que nous rencontrons au niveau du grand carrefour de Koumassi. Il se nomme Kassi Raphaël (en quête d’emploi). Compte tenu de la situation, il a décidé de s’adonner à ce commerce qui rapporte selon lui. ‘’ Au début de la crise, c’était les gels hydro-alcooliques qui avaient envahis le marché. Quand le gouvernement a fait son communiqué, nous tous, on s’est rabattu sur les cache-nez pour avoir nous défendre. Si ces cache-nez informels ne sont pas reconnus par les institutions médicales, ils ont le mérite de protéger et de rassurer un peu une population qui n’aurait de toute façon pas les moyens de s’acheter les protections aux normes’’ précise ce jeune homme. Comme beaucoup d’autres vendeurs(es), la vente de cache-nez est devenue plus rentable que d’autres secteurs d’activités. Le Covid 19 a bouleversé toute l’économie ivoirienne.
L’avis du spécialiste
Pour être situé sur l’efficacité des masques produits par nos tailleurs sur place nous avons rencontré M. Hyacinthe G. un spécialiste dans ce domaine. Il soutient que ’’ Pendant l’épidémie de coronavirus ne cesse de se répandre, les gens cherchent des outils pouvant les protéger contre l’infection du virus COVID-19. Ainsi, ces masques chirurgicaux s’arrachent de part et d’autres à chaque instant. Le souci aujourd’hui reste est comment le réutiliser s’il s’agit d’un cache-nez artisanal’’. Avant d’ajouter que’ ‘’s’ils sont fabriqués avec du coton ou avec des tissus plus ou moins épais. Ce genre de masque peut toujours filtrer et empêcher d’être en contact avec les salives ainsi que d’autres sécrétions nasales et buccales. Ces cache-nez locaux limitent donc la transmission du virus ou d’autres bactéries’’.Toujours est-il les recommandations doivent être suivi à l’alerte. A savoir :
– Si c’est un masque en papier, qui va être très temporaire, on le jette.
-Si c’est un masque réalisé avec des matières plastiques, une visière, on la nettoie.
-Si c’est un masque en tissu, on va pouvoir le désinfecter. On peut le mettre au four pendant 30 minutes à 70 °C (c’est quelque chose qui est validé par des études scientifiques) ou on peut le laver en le mettant à 90 °C si on peut, sinon 60 °C pendant 30 minutes à la machine à laver
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